BikingMan Taïwan - Récit de course en Français



C’est sur l’île de Taïwan que se déroule la dernière épreuve BikingMan de la saison. Le tracé consiste en une boucle de 1150 km et plus de 20.000 m de dénivelé avec une première journée qui s’annonce très vallonnée. Puisque la distance et les conditions se situent à mi-chemin entre celles rencontrées sur l’IncaDivide et le Portugal, il me faut embarquer peu de d’équipements mais tout de même suffisamment pour ne plus avoir froid la nuit. Quant au vélo, il doit me permettre de passer des ascensions à plus de 10% de moyenne avec des passages à près de 20%, raison pour laquelle je décide de prendre mon Canyon avec la cassette de 11-34 qui devrait me permettre de passer partout. A nouveau, les pneus de 28mm devraient faire l’affaire pour les routes de très bonne qualité de Taïwan, à l’exception de la section de jungle, mais celle-ci ne dure que quelques kilomètres.

Un départ mouvementé

C’est ultra motivé que je me présente sur la ligne de départ de la course BikingMan à Taïwan. Après mes bons résultats sur les deux courses précédentes, j’ai pour ambition de figurer sur le podium. Pour la première fois, Elo est avec moi et elle se joint aux organisateurs afin de pouvoir suivre la course de l’intérieur. Et c’est lorsqu’elle abaisse le drapeau Taïwanais à 4h du matin que le départ est lancé pour affronter le terrible tracé que nous a concocté l’organisation. Comme d’habitude, les premiers kilomètres sont neutralisés et nous roulons à allure tranquille vers la sortie de la ville. L’ambiance est très conviviale, nous discutons les uns avec les autres et profitons de nos derniers instants tous ensemble.



Lorsque le départ officiel est lancé, je décide de ne pas pousser trop fort, contrairement à ce que j’ai pu faire sur les courses précédentes. Je sais que ce n’est pas dans les premières minutes que la course se joue, par contre on peut perdre pas mal d’énergie en roulant au-dessus de son rythme. Mais je ne suis pas le seul à penser comme ça, si bien que nous sommes un petit groupe en tête à rouler à une allure conservatrice. Le terrain plat en ce début de course me permet de garder un bon rythme tout en dépensant peu d’énergie. Et après environ trois heures de course, nous quittons la route principale afin d’entamer l’une des sections les plus difficiles de la course. En effet, nous attaquons immédiatement une ascension présentant des passages supérieurs à 15% et qui ne me conviennent plus du tout. Mais peu importe, je garde mon rythme et essaye de ne pas faire trop attention aux autres concurrents. A mon grand bonheur, la voiture média dans laquelle se trouve Elo nous attend dans la première côte, ce qui me motive encore un peu plus !



Après une première descente assez technique, me revoilà à l’attaque d’une nouvelle ascension d’une trentaine de minutes. Cela ne monte jamais trop longtemps, mais la pente rend les efforts terriblement intenses. Et lorsque je me lance dans la descente, j’ai une belle vue sur les lacets qui serpentent dans la montagne. Dans l’un des premiers virages, je croise une camionnette et, puisque les routes sont assez étroites, je ne passe pas loin de celle-ci. Rien de bien inquiétant ceci dit, c’est assez habituel en montagne. Mais ce que je n’avais pas vu, c’est la seconde camionnette qui suit de très près la première et qui roule au milieu de la route. Le conducteur de celle-ci ne m’a pas vu non plus d’ailleurs. Lorsque je me rends compte de la situation, il est déjà trop tard car je roule à environ 30 km/h et je ne suis qu’à quelques mètres de la camionnette. Je ne peux éviter la collision et percute son pare-chocs sur le côté, ce qui me permet d’être éjecté par-dessus du vélo sans toucher le pare-brise du véhicule. Avant même l’impact, je me dis que je suis dans une très mauvaise situation. Lors de l’impact, je me dis que la course est terminée, il est impossible que le vélo et moi soyons en état de continuer la course. Et c’est d’ailleurs ce que je me suis dit tout au long de mon vol plané. Une fraction de seconde plus tard, je suis au sol sur les pieds. Je regarde mes jambes, je ne sens rien, a priori je n’ai rien de cassé. J’ai atterri quelques mètres plus loin que mon vélo et il semblerait que je n’ai rien. Il me faut une ou deux secondes pour trouver mon vélo qui est couché un peu plus haut sur la route. Si je n’ai rien, je me dis que le vélo n'a pas pu résister à un tel choc et qu’il est certainement hors-service. Quand je le regarde de loin, il a l’air mal en point. Mais lorsque je m’approche, je me rends compte que le guidon a simplement bougé mais que le cadre semble ne rien avoir. En regardant de plus près, je m’aperçois également que la direction a pris un peu de jeu, ce qui n’est pas très grave, et qu’une hernie est apparue sur le pneu avant. Ce dernier point est plus problématique puisque le pneu pourrait éclater à tout moment. Je décide donc placer un tire boot entre la chambre à air et le pneu afin de répartir au maximum la pression de le chambre à air sur le pneu. Le chauffeur, qui ne parle pas anglais, tente de s’excuser mais je n’ai pas envie de perdre de temps et je lui dis qu’il peut y aller. Entretemps, la voiture media dans laquelle Elo se trouve vient d’arriver alors que je suis en train de réparer mon guidon. Ils remarquent que je saigne au niveau du pouce mais c’est finalement la seule marque que je garderai de mon accident. Ils en profitent pour me filmer et m’interviewer alors que j’effectue les réparations sur ma roue avant. Cela me permet aussi des rassurer Elo et lui dire que tout va bien. Après un peu plus de trente minutes, je suis à nouveau en route, mais me voilà sorti du top 15 alors que nous ne roulons que depuis une centaine de kilomètres. 



Je suis assez prudent dans la suite de la descente et j’arrive à nouveau au pied d’une montée éprouvante. Le problème est que je n’ai déjà plus rien dans les jambes alors que je ne roule que depuis quatre heures. Je mets quelques minutes à comprendre que ma chute m’a coûté beaucoup d’énergie et que je ne m’en étais pas rendu compte avec la montée d’adrénaline qui a suivi. J’avance donc au ralenti et je suis rapidement confronté à un autre soucis, j’ai des crampes qui commencent à apparaître. Là aussi je ne comprends pas car je n’en ai jamais eues à vélo, ou du moins pas aussi tôt dans une course. Et je mets également quelques minutes à comprendre que c’est consécutif à ma chute. Je suis donc forcé de mettre pied à terre au bout de quelques centaines de mètres lors de la troisième ascension de la journée. Je m’étire autant que possible et je remonte sur mon vélo avant d’être rattrapé par les crampes. Et la suite de la journée ne va pas en s’améliorant puisque je suis régulièrement contraint de mettre pied à terre afin de continuer ma route.



En début d’après-midi, je décide de faire une pause à l’un des nombreux 7-Eleven que je vais rencontrer tout au long de la course. J’y suis rapidement rejoint par la seconde voiture média de la course que j’ai régulièrement croisée tout au long de la matinée. Et je vois plusieurs concurrents passer ou s’arrêter rapidement alors que je n’ai pas la force de repartir immédiatement. Il me faut presque une heure pour me remettre en selle après avoir repris un peu d’énergie. Cela va déjà un peu mieux, mais la journée est très difficile au niveau du relief puisqu’elle consiste en une succession d’ascensions plus ou moins longues mais toujours très raides. Immédiatement après mon accident, j’ai su que je ne pourrais pas continuer à rouler toute la nuit, comme c’était prévu initialement. Puisqu’Elo est dans la première voiture média, elle est déjà au CP1 et je lui signale que je dormirai là également. Mais j’aurai aussi besoin de François, l’ostéopathe de la course, afin qu’il vérifie que mon corps n’a pas trop subi lors du choc.



Lorsque la nuit commence à tomber, vers 17h30, je commence à reprendre du poil de la bête. Mais je n’attaque pas trop car ce n’est peut-être qu’une passade et je ne veux pas m’épuiser. Et je me pose alors la question de savoir si je dois ou non m’arrêter pour dormir. Mais lorsque j’arrive au CP1 vers 20h, je décide d’être raisonnable et de dormir quelques heures afin de récupérer de cette difficile journée. Je pointe en 10e position dans la catégorie solo, ce qui est loin de mes ambitions, mais j’ai surtout déjà plus de 2h30 de retard par rapport à Fabian, le coureur suisse qui est le premier à avoir tamponné sa carte au CP1. Celui-ci se tient dans un temple au bord du Sun Moon Lake, quel magnifique cadre. Après un bon massage et une rapide douche, me voilà au lit avec Elo qui peut enfin voir ce qu’est une nuit en mode ultra. Il est 21h et le réveil est mis à 1h !

Cap vers le Sud dans la douleur

Vers minuit, je suis réveillé, j’ai les jambes en compote mais je suis bien trop excité et je n’arrive plus à dormir. Je me prépare donc rapidement et me voilà avant 1h sur le vélo, toujours en direction du sud de l’île. La journée commence par une longue descente avant d’attaquer une grosse ascension. La descente est très agréable et serpente dans la vallée sur une route entourée de jungle. Les bruits y sont d’ailleurs assez impressionnants car c’est la première fois que je roule dans un tel cadre. Je passe à proximités d’animaux qui déguerpissent rapidement, sans savoir à quelles bestioles j’ai affaire. L’ascension qui suit se passe bien car j’ai de bonnes jambes et j’arrive au sommet dans le timing que je me suis fixé, c’est-à-dire peu après le lever du soleil. Dans la descente, nous avons droit à l’un des passages préférés d’Axel (l’organisateur), le segment de jungle. Celui-ci est long d’une quinzaine de kilomètres et emprunte une ancienne route qui n’a pas été entretenue depuis un bon bout de temps et dont les pourcentages sont colossaux, allant parfois jusqu’à 30%. Il me faut slalomer entre les morceaux d’asphaltes qui se sont détachés et les branches tombées sur la route. Parfois, la route remonte d’un coup sec et il me faut descendre du vélo pour passer tant la pente est énorme. Mais aucune crevaison ne vient perturber ma progression et je m’amuse comme un fou. D’ailleurs, je ne suis pas trahi par la direction de mon vélo qui présente pourtant un jeu plus que préoccupant sur ce genre de terrain.



Quelques petites bosses ponctuent ensuite le début d’après-midi et j’y croise l’un ou l’autre concurrent lors de mes arrêts dans les 7-Eleven. Je continue d’ailleurs de remonter puisque je suis à nouveau dans le top 10. La seconde moitié de la journée est un peu moins marrante puisque nous empruntons de grands axes fréquentés sans relief. A aucun moment je ne suis en danger, mais la monotonie rend la fin de journée un peu plus pénible. De plus, les douleurs reviennent, principalement dans les bras et il me devient de plus en plus difficile de garder les mains sur le guidon. Poser mes coudes sur les prolongateurs n’est pas non plus idéal. Et lorsque la nuit tombe, il me reste une centaine de kilomètres avant d’atteindre Fangshan, dernière ville avant de passer sur la côte Est de l’île.



Je suis désormais proche du point le plus au sud de la course et je commence à fatiguer. Après plus de 300 km et 20 heures sur le vélo, il faut que je fasse une pause. J’arrive à un premier hôtel mais celui-ci semble fermé. Je ne m’attarde alors pas trop car j’en ai repéré un autre quelques kilomètres plus loin. Malheureusement, ce dernier est assez cher et je ne veux pas mettre autant d’argent dans une nuit pour ne dormir que quelques heures. Mais je n’ai pas le choix, je suis à bout et je dois absolument me reposer. A nouveau, il est 21h, je me dépêche de manger quelque chose, je prends une rapide douche et me voilà parti pour trois heures de sommeil.

En force face au vent

Au niveau de la mer, la température est très similaire entre le jour et la nuit. Les conditions sont donc idéales pour un départ nocturne afin de m’attaquer au col qui va me permettre de passer sur la côte Est. Alors que j’avais un léger vent de dos pour terminer ma seconde journée, je commence la troisième avec un vent changeant et assez fort qui rend l’ascension un peu plus compliquée que prévu. Mais c’est surtout au sommet, après environ une heure d’effort, que le vent devient vraiment violent et la descente est franchement périlleuse. De plus, les camions se mêlent à la fête alors qu’ils ne sont pas plus rapides que moi. Le soleil se lève alors que j’arrive au niveau de la côte. Il fait encore brumeux, ce qui ne me permet pas de profiter pleinement du paysage.



A partir ce moment, j’ai le vent de face et ce n’est pas près de changer selon les prévisions. Mais pas de quoi paniquer, c’est pour tout le monde pareil et c’est d’ailleurs plutôt à mon avantage puisque je suis plus un rouleur qu’un grimpeur. Je m’attaque donc à cette portion de la course de plus de 250km qui se fait quasiment entièrement sur le plat. Mais les paysages sont superbes car la brume s’est enfin dissipée et a laissé place à un grand soleil illuminant une mer bleue de laquelle je suis séparé par des palmiers. Cela fait maintenant 100 km et 5 heures que je roule et je n’ai pas encore posé le pied à terre depuis Fangshan et il est temps de faire une pause. Ma stratégie est donc celle-ci aujourd’hui, je veux perdre le moins de temps possible à faire des pauses car la journée devrait consister en un effort très constant et je ne devrais pas me cramer lors d’efforts intenses. Le kilomètres se suivent et se ressemblent au cours de cette journée, si ce n’est le soleil qui tape de plus en plus fort sur mes mollets ! Et comme je l’avais prévu, ce terrain est fait pour moi puisque je fends le vent, lentement mais sûrement. Je suis sur une route quasi plate depuis mon arrivée sur la côté mais ma vitesse moyenne dépasse à peine 20 km/h. Mais cela ne fait rien car mes concurrents ne vont pas plus vite, bien au contraire. Je reviens petit à petit sur eux et lorsque j’arrive au CP2 aux portes des Gorges du Taroko, je pointe en 5e position. Il est 18h et nous sommes désormais trois à nous suivre de très près pour nous battre pour le podium final. Au CP2, je retrouve l’équipe de la seconde voiture média. Il y règne une bonne ambiance et je prends le temps d’y manger et de discuter quelques minutes avec eux. Le CP2 est organisé dans un hôtel, mais je n’ai pas envie d’y prendre une chambre et dormir quelques heures, je préfère continuer ma route au plus vite. Mais puisque je vais attaquer de nuit l’ascension du Taroko avec ses 2600 m de dénivelé positif, je préfère tout de même me reposer. Je dors donc une trentaine de minutes sur un matelas gonflable un peu plus loin sur la terrasse.

Les Gorges du Taroko de nuit et un dernier effort

En quittant le CP2 vers 21h, je sais qu’il y a un 7-Eleven une vingtaine de kilomètres plus loin et je démarre donc l’ascension avec très peu de réserves. Par rapport à la première journée, les pentes sont nettement plus douces et je monte à un bon rythme durant la première heure, légèrement aidé par un petit vent dans le dos. Il fait noir et je ne peux malheureusement pas profiter des vues incroyables qu’offrent les gorges (que j’irai admirer quelques jours après la course avec Elo). Comme prévu, j’arrive dans le petit village où il y a le denier 7-Eleven avant un petit moment, mais je constate avec effroi que celui-ci est fermé. Je n’avais pas vraiment calculé cela puisque je n’ai plus d’eau et plus grand-chose à manger. Heureusement, je trouve rapidement un petit magasin dans lequel je trouve de l’eau pour tenir jusqu’au prochain arrêt. Mais je n’ai presque plus de quoi manger et je vais devoir tenir toute la nuit. Peu importe, je repars et je me débrouillerai.




L’ascension continue, je passe sous une série de ponts et continue de serpenter dans la nuit, apercevant le contour des gorges. Mais je commence à fatiguer alors que je suis reparti depuis seulement trois heures. Mais cela va faire 24h que je suis réveillé et je n’ai dormi que 6 heures sur les deux dernières nuits. Je décide donc de m’arrêter dans le prochain tunnel que je croise. Le problème est qu’il n’y a plus de tunnels et que je continue de monter, l’air se rafraîchissant de plus en plus. Je décide donc de m’arrêter sur le bord de la route avec mes feux allumés afin de signaler aux conducteurs ma présence. Grâce à mon expérience de la course au Portugal, je sors rapidement ma couverture de survie et tente tant bien que mal d’en faire un nid douillet. Evidemment, elle s’envole dès qu’une voiture passe et je redouble d’efforts pour rester bien emmitouflé dedans. Je mets mon réveil une heure plus tard mais je n’aurai pas le temps d’attendre celui-ci puisque je me réveille en grelottant 30 minutes plus tard à cause de la fraîcheur de l’asphalte. Je mets quelques minutes à me réchauffer et me voilà reparti dans cette longue ascension.



Alors que j’évolue dans la montagne, je vois au loin une lumière serpenter sur la route. Il s’agit clairement d’un concurrent qui fatigue et sur lequel je fonds littéralement. Il s’agit d’un concurrent taïwanais et j’arrive finalement à sa hauteur peu avant d’arriver au sommet. Nous continuons notre chemin ensemble et sommes spectateurs d’un superbe lever de soleil auquel je ne m’attendais pas du tout tant les conditions avaient été difficiles pour les concurrents précédents. Nous franchissons le col vers 6h du matin après 85 km et 9 heures d’ascension du Taroko et j’entame désormais la descente alors que je mange ma dernière barre de céréales. J’aurai eu tout juste assez à manger pour l’ascension. Par contre, les températures ont bien chuté et avec seulement 4°C, je suis totalement frigorifié. Je m’arrête après environ une heure dans le premier 7-Eleven que je croise et je suis rapidement rejoint par les deux concurrents avec lesquels je vais me battre jusqu’à la fin. 


Une spaghetti bolo plus tard, je suis de nouveau sur la route pour ce qui doit être ma dernière journée sur le vélo. Il me reste environ 200 km et je donne tout ce que j’ai pour finir sur le podium. J’attaque dans les descentes, mais je garde en tête que mon pneu avant présente une hernie et je ne veux tout même pas prendre trop de risques. Je laisse aussi pas mal d’énergie dans les bosses mais j’essaye de gérer au maximum. Ma stratégie est de nouveau de m’arrêter le moins possible afin de faire les plus longs stints possibles. Mais c’est finalement sur le plat que j’y laisserai le plus d’énergie. Mes concurrents sont plus frais que moi et parviennent à me dépasser à moins de 100 km de l’arrivée. A 70 km du but se présentent les trois dernières difficultés de la course et je m’effondre totalement dès la première ascension. Je suis obligé de poser le pied à terre à plusieurs reprises tant j’ai poussé lors des heures précédentes. Le podium semble s’envoler tant mes concurrents ont pris de l’avance mais je ne devrais pas être inquiété par les coureurs suivant car ils sont à distance raisonnable. Je décide alors de terminer tranquillement la course en attaquant tranquillement les dernières dizaines de kilomètres. Une fois arrivé à l’entrée de Taipei, c’est plat et je n’ai plus qu’à me diriger tranquillement vers la ligne d’arrivée. Je longe le fleuve Tamsui sur la piste cyclable que j’ai parcourue à plusieurs reprises avant la course et je profite des derniers kilomètres de tranquillité avant d’arriver dans le centre-ville. Il est 18h et je dois me faufiler entre les voitures en pleine heure de pointe pour rejoindre le Songshan Sports Center, lieu d’arrivée de la dernière épreuve BikingMan de l’année.




Lorsque je franchis la ligne d’arrivée, c’est d’abord un sentiment de soulagement qui m’envahit. Je suis accueilli par Axel, l’organisateur, et son équipe, mais surtout par Elo qui m’attendait de pied ferme ! Ca y est, je viens de terminer ma troisième course d’ultra, probablement la plus éprouvante des trois à cause de l’accident que j’ai subi en début d’épreuve, mais je l’ai fait. Et petit détail qui a tout de même toute son importance à mes yeux, en terminant cette course, je me suis assuré de terminer à la seconde place au championnat, ce qui est une sacré fierté sachant que j’avais commencé à m’entraîner à peine dix mois auparavant. Quelle belle manière de célébrer mon 31e anniversaire ! Durant la course, je n’ai cessé de me répéter que je ne m’infligerais plus jamais cela. Mais à peine avais-je franchi la ligne d’arrivée que je voulais déjà remettre ça en 2020 !



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